Résumé de la conférence de Madame Simone de Montmollin Directrice de l’Union Suisse des Oenologues, Forum de l’Hôtel Crowne Plaza, Tribune du MCEI, Genève, le 17 janvier 2019

Le vin est un produit qui fait rêver et qui fait voyager

Il devient une valeur identitaire notamment grâce à l’organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) qui a son siège à Paris. Fondé en 1928, cet organisme intergouvernemental à caractère scientifique et technique regroupe 47 pays, dont la Suisse. Son but est de contribuer à l’harmonisation des pratiques et normes afin d’améliorer les conditions d’élaboration et de commercialisation des produits vitivinicoles et à la prise en compte des intérêts des consommateurs. Le 42ème Congrès mondial de l’OIV se tiendra à Genève du 15 au 19 juillet 2019.

La culture du vin au niveau mondial

Aujourd’hui la culture de la vigne s’étend sur 7,5 millions d’hectares au niveau mondial, dont 15000 hectares en Suisse. En surface, le classement est dominé par l’Espagne, devant la Chine, la France et l’Italie. Mais les surfaces cultivées sont en hausse en Asie alors qu’elles reculent en Europe. Le paysage est donc en train de se modifier avec la croissance de l’Asie qui produit surtout du raisin de table. La moitié du raisin produit mondialement n’est plus vinifié.

Les cinq principaux producteurs de vin sont l’Italie, la France, l’Espagne, les Etats-Unis et l’Argentine. Au niveau de la consommation, elle reste stable au niveau mondial mais elle diminue en Europe. La Suisse est le 19 ème pays le plus important au niveau de la consommation et notre pays est même au 4 ème rang mondial si on considère la consommation annuelle par habitant qui est de 33 litres. Le marché du vin s’est fortement internationalisé. Le marketing et la communication sont donc essentiels.

79 millions de litres de vin en Suisse

En 2017, la Suisse a produit 79 millions de litres de vin. À titre de comparaison, le plus grand producteur mondial, l’Italie, a réalisé près de 49 millions d’hectolitres en 2016. Les Suisses boivent presque tout le vin qu’ils fabriquent. Au cours des 20 dernières années, les exportations de vin suisse ont représenté entre 1 % et 2 % de la production totale. Six régions viticoles fragmentent le pays. Le Valais est la plus importante, avec 33 % du total, suivi du Vaud (25 %),de la Suisse alémanique (19 %) et de Genève (10 %). Le Tessin produit 7 % et la région des Trois Lacs 5 %. On recense près de 240 cépages cultivés. Les quatre principaux cépages sont le Pinot Noir, le Chasselas, le Gamay et le Merlot, ils représentent 72% des cultures.

Vive concurrence étrangère

La production nationale étant limitée par sa surface et malgré une préférence nationale de la part du consommateur, les vins suisses sont en vive concurrence avec les vins étrangers. Environ 35 % des vins consommés en Suisse sont produits dans le pays, le reste est importé. En 2016, la Suisse a importé 185 millions de litres de vin, 123 millions de litres rouges, 39 millions de litres blancs et 22 millions de litres de vin doux et pétillant. Les importations les plus importantes proviennent d’Italie (74 millions de litres ou 40 %), de France (39 millions de litres ou 21 %), d’Espagne (32 millions de litres ou 17 %) et du Portugal (11 millions de litres ou 6 %).

Le consommateur souhaite de plus en plus être informé sur ce qu’il consomme. Sur ce point la Suisse à une carte à jouer. Nous présentons donc notre vin comme un vecteur d’identité. Nous proposons nos crus exceptionnels, parfois confidentiels, avec leur histoire.

(Résumé : Luigino Canal)

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