Résumé de la conférence de M. Pierre Maudet
Photo de Pierre Maudet

Quel avenir pour Genève ? Comment redonner le goût des grands projets et stimuler l’entrepreneuriat ?

Aujourd’hui directeur de la transformation numérique de l’entreprise WISeKey, une entreprise active dans la cybersécurité, je brigue à nouveau un siège au Conseil d’État genevois, à la tête d’une nouvelle liste, Libertés et Justice Sociale.

Ma transition professionnelle dans le domaine privé n’a pas été aisée mais m’a permis de mieux comprendre les défis et les difficultés auxquels font face les entrepreneur.e.s et mes concitoyen.ne.s.

Genève connaît actuellement une dérive administrative, avec une multiplication des couches réglementaires. L’administration est souvent et bien trop déconnectée du terrain, ce qui conduit à diverses absurdités.

On constate, par exemple, que de l’argent est dépensé pour des panneaux routiers et de signalisation qui amènent confusion et fausses indications dans nos communes et villages.

Les grands chantiers prévus, comme le CEVA, ont été achevés, mais depuis quelques années le canton est en panne. Il souffre de nombreux blocages et échecs comme, par exemple, la vente du salon de l’auto, l’arrêt des fêtes de Genève, le départ programmé d’une partie de la RTS pour Lausanne ou encore l’échec de la cité de la musique.

De plus, rien de nouveaux n’est lancé.

Le reproche que j’adresse aux autorités, et du point de vue d’un citoyen qui n’a plus de fonctions politiques, c’est un reproche de « sur-place », un reproche d’absence de vision, d’absence de goût de débat et de goût du travail.
J’ai le sentiment qu’il faut remettre Genève « en marche » avec une approche politique différente.

Après avoir rencontré de nombreuses personnes du terrain, j’ai décidé de repartir avec une nouvelle approche de la politique, non partisane. Il s’agit de rapprocher la réalité du quotidien avec les visions tout en respectant certaines valeurs.

Ainsi, la liste Libertés et Justice Sociale comprend 30 noms, issus de professions diverses, avec notamment un garagiste, un libraire, une foraine, une coiffeuse, un menuisier,…des personnes que l’on ne retrouve pas au parlement en principe et qui représentent les PME et les forces vives du canton. Une liste sans fonctionnaire et sans avocat, profession bien trop présente à mon goût dans le monde politique.

Il faut aller vers une législature qui soit plus pragmatique, avec des élus qui ont conscience des réalités du terrain. La valeur du travail est par exemple essentielle.

Une des propositions de la liste est d’inverser le fardeau de la preuve et la présomption de responsabilité, pour éviter que les entrepreneurs perdent de nombreuses heures dans des démarches administratives.

Une autre est de proposer une caisse maladie cantonale publique, car la préoccupation principale des citoyens aujourd’hui est de pouvoir payer leurs primes d’assurance maladie chaque mois.  100 millions sont ainsi dépensés chaque année par les caisses privées pour se piquer des clients sur l’assurance de base. Pur scandale !

Beaucoup reste à faire, notamment pour la formation continue et le retour à l’emploi.
C’est ainsi que nous proposons des projets chiffrés, financés et réalisables en 5 ans.

Pour conclure, c’est l’État qui doit être au service du contribuable et non l’inverse. Il faut aussi allouer plus efficacement les moyens financiers dont dispose l’État pour éviter le gaspillage et mieux gérer les ressources humaines à disposition. Enfin, une meilleure coordination entre les services de l’État est essentielle pour éviter des errements.

(Résumé Luigino Canal)

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